Ce post pour toucher, je pense, un des points les plus sensibles de ce 21e siècle: LES ECRANS!
En 2023, la France comptait 92,8% de foyers connectés et 47,4 millions d’internautes mensuels, selon les chiffres du site drogues.gouv.fr.
Deux Français sur trois se connectent chaque jour sur les réseaux sociaux et les messageries instantanées. Les usages se concentrent majoritairement sur le smartphone, qui facilite la connexion en tout lieu et à tout moment.
Selon un rapport annuel de data.ai, les Français consacrent cinq heures et sept minutes par jour au smartphone au quotidien, hors activité professionnelle.
Dans un rapport publié fin septembre , l'Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur un usage excessif des écrans par les jeunes de 11 à 15 ans. Elle appelle à améliorer leur formation pour les aider à avoir une navigation éclairée, entre autres.
Mais les adultes ne sont pas en reste, il suffit de regarder autour de soi, dans les transports en commun, au restaurant, dans les parcs, chez les proches : les écrans sont omniprésents!
Si les écrans sont désormais incontournables et comportent bien des avantages, une surconsommation peut entraîner, à tout âge, des risques liés à des usages excessifs.
Le portail "Le village des addictions" propose des ressources (information, conseils, articles...) sur les addictions aux écrans.
Sur Arte, le documentaire "Dopamine, comment les applis piègent notre cerveau", explique l'importance de la dopamine (particulièrement bien étudié par l'industrie de la tech!) dans les habitudes de consommation des réseaux sociaux, les addictions, le rôle de la zone de récompense dans notre cerveau (bien récompense et non de "plaisir" ou de "bonheur") et celui de la noradrénaline dans le contrôle des comportements.
"Elaborées dans le plus grand secret par l'industrie de la tech, les applis grignotent de plus en plus notre temps. Les réseaux sociaux jouent avec notre cerveau et nous rendent véritablement "accros". Leur redoutable pouvoir repose sur une hormone: la dopamine. Comprendre le processus, c'est déjà apprendre à mieux le contrôler.' ARTE (documentaire didactique)
Mais d'ici la mise en place de politiques de santé publiques appropriées et la régulation des réseaux sociaux (qui risquent de prendre du temps au détriment de notre cerveau, de notre attention, de notre qualité de vie, de notre estime de soi, de notre santé mentale en général et surtout de notre temps, c'est-à-dire ce que nous avons de plus précieux...) , il est encore possible d'avoir une consommation maitrisée.
Si vous le souhaitez, voici quelques clés à tenter, dans le mesure du possible:
Désactiver ou réduire les notifications
Prendre conscience du temps passé en "scrolling" (le fait de faire défiler sur l'écran) . Essayer de maîtriser ce geste en installant des applications, notamment de "contrôle parental" ou de "bien-être numérique". Souvent les gens sont étonnés du temps passés sur le smartphone.
Laisser son téléphone à l'extérieur de sa chambre, loin des yeux.
Acheter une montre, histoire de ne pas avoir à allumer le téléphone pour connaître l'heure.
Si c'est trop compliqué, vous pouvez commencer, dans la mesure du possible, par des désintoxications digitales ponctuelles (quotidiennes, hebdomadaires, mensuelles...)
Ces moments sans écrans ne peuvent qu'être bénéfiques pour votre cerveau qui reçoit bien trop d'informations en une journée via les écrans, ce qui peut être anxiogène, surtout si ces informations/images sont violentes (comme déjà signalés dans plusieurs posts précédents). J'ai aussi évoqué dans un post précédent la fatigue informationnelle.
Voici quelques autres clés:
Cette désintox peut commencer par un tri dans les abonnements, les applications: Supprimez tous ceux qui ne sont plus ou pas utiles ou mettez les en "silencieux".
Activez de manière consciente les notifications que vous souhaitez recevoir: soyez maître-sse de votre temps, si précieux!
Eteignez votre téléphone, tablette et autres gadgets numériques une heure avant le coucher.
Réfléchissez à la manière dont vous pourriez occuper agréablement cette heure sans écran (lecture, dessins, cuisine, rangement, méditation, etc...).
Tentez des balades sans téléphone.
Proposez des soirées entre amis sans téléphone ni aucun gadget numérique.
Pour aller plus loin, je vous invite à écouter ce riche podcast : "Et si tu posais ton tel?".
Laurène Le Gall y aborde le problème de l'hyperconnexion sous des angles différents.
Pour montrer que la déconnexion est possible, dans son numéro de septembre, Marie-Claire a consacré un article à un "Offline club" à La Haye (club déconnecté en français) visant à aider à lutter contre l'addiction digitale: "Aux Pays-Bas, le rêve de la vie sans écrans", par Laure Marchand, photos de Sanne de Wilde.
Dans ce club, plutôt que le téléphone ou la tablette, ce sont les discussions (en présentiel), la lecture, le dessin ou le tricot qui aident à la "détox numérique".
De jeunes Néerlandais ont eu cette idée, après avoir constaté les bénéfices d'une déconnexion totale de quelques jours en pleine nature.
Dans ce lieu, la journaliste aussi se surprend à remarquer "les derniers rayons du soleil", "le vent dans les fougères, les mouettes"...
Il y a énormément de ressources sur ce sujet, mais je m'arrêterai là aujourd'hui,
Pour belle vie avec moins d'écran!
Prenez soin de vous!
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