Je me permets de reposter ce billet (publié une première fois en janvier 2023) car je suis frappée par la multiplication des vidéos, photos, sons particulièrement violents à la télévision, à la radio, sur les réseaux sociaux.
Hélas, souvent, aucun message ne vient prévenir l'auditeur ou le téléspectateur de la violence à laquelle il sera confrontée.
Pourtant, la violence, bien qu'omniprésente dans notre société, ne va pas de soi pour notre cerveau, bien au contraire!
Alors revoici mon billet:
Séries, jeux vidéo, documentaires, JT, réseaux sociaux, podcasts…les images et sons violents sont omniprésents dans notre société.
De manière générale et pour tout le monde, il vaut mieux éviter de s’exposer à la violence via les écrans et les sons, afin de préserver sa santé mentale, car le visionnage répété de matériels violents peut avoir une résonnance émotionnelle forte en nous, déclencher du stress, de la détresse psychologique, voire un psychatrauma, si on regarde en boucle des contenus violents.
Dans ce dernier cas, je pense à des professionnels qui n’ont pas d’autre choix que d’être confrontés à cette violence, comme les éditeurs de presse, par exemple.
Le cerveau absorbe tout ! Ces images ne disparaissent pas une fois visionnées. Elles peuvent resurgir à des moments que nous n’avons pas choisis.
Car nous ne sommes pas tous égaux face aux images violentes.
Votre histoire personnelle vous a peut-être déjà conduit à être confronté à un évènement potentiellement traumatisant : attaque à main armée, accident de la route, incendie, catastrophe naturelle, viol, etc. Vous pouvez donc être plus sensible à un contenu violent bien précis, mais pas à un autre. Ce n’est pas une question de « faiblesse » et inutile de vous tester pour voir jusqu’où vous pouvez aller dans le visionnage de telle série ou de telles images sur les réseaux sociaux, déjà vues par X millions de personnes ("Et pourquoi pas moi?").
Alors préservez-vous !
Quelques conseils si vous souhaitez tout de même accéder au contenu parce qu’il vous intéresse :
- Posez-vous la question suivante : ai-je vraiment besoin de voir/écouter ça? (cette série, ce documentaire, ce sujet au JT, ce contenu sur les réseaux sociaux, etc). Les recommandations des proches, les critiques de la presse peuvent vous pousser à vous à avoir envie de découvrir ces contenus. Mais posez-vous cinq secondes et demandez-vous: Ne serait-il pas mieux pour moi, à cet instant T, de jardiner, aller me balader, faire la sieste ou regarder plutôt cette autre série comique ou dramatique?
- Si finalement vous avez décidé de vous lancer, gardez de la distance. Si c'est possible, baissez le son ou fermez les yeux (tant pis pour les commentaires!) quand la scène violente est montrée. Je pense que vous comprendrez la matériel dans son ensemble, même si vous ratez ces quelques instants violents.
- Ne partagez pas, ne conseillez pas un contenu violent si ce n’est pas nécessaire.
- Prévenez le destinataire que vous allez partager avec lui un contenu violent. Vous pouvez éventuellement dire à quel moment il y a une scène difficile (« Ferme les yeux ou baisse le son à une minute et trente secondes », par exemple).
- Si vous avez vu une image violente, choquante et qu’elle vous hante, discutez-en avec les proches. Si l’image revient en boucle et vous gêne au quotidien, adressez-vous à un spécialiste de la santé mentale.
- Si vous n'avez pas le choix et êtes obligé-e d'être confronté-e à ces images, parce que votre profession vous y oblige, alors essayez de faire des pauses, faites du sport, ayez une alimentation équilibrée, échangez avec vos collègues.
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