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Les mythes autour de la psychothérapie


Depuis mes études en psychologie, que n’ai-je entendu au sujet de la psychothérapie !


Voici quelques idées reçues :


- « La psychothérapie, c’est pour les fous !»


En France, pays de Lacan et Dolto, la souffrance mentale reste un sujet tabou.


Il me semble que la parole apparaît plus libre aux Etats-Unis, par exemple.

Les personnalités, en révélant leurs propres problèmes psychologiques, y contribuent.

Michael Douglas a révélé son addiction au sexe, Ryan Reynolds son anxiété, Lady Gaga a évoqué ses pensées suicidaires, Billie Eilish a révélé être atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette, Selena Gomez a raconté son burn out, Mariah Carey son trouble bipolaire, Brad Pitt son addiction à l'alcool.


Le monde sportif commence raconte doucement ses maux, notamment l'immense champion de natation Michael Phelps qui a annoncé avoir souffert pendant des années de dépression et qui s'est désormais fixé comme mission de sensibiliser sur la santé mentale des sportifs. Idem pour la star des gymnases Simone Biles. L'ex-numéro une mondiale du tennis Naomi Osaka raconte son anxiété sociale.


Ces prises de paroles cruciales permettent au citoyen lambda de prendre conscience du fait qu'un tel problème psychologique puisse exister; de se dire qu'elle/il n'est pas seul-e dans son mal-être.


J'ai travaillé pendant quelques années dans une entreprise britannique, où les collègues anglo-saxons parlaient sans complexes de leurs problèmes psychologiques et des thérapies qu'ils suivaient.


En France, les choses avancent en termes d'ouverture et, au compte-gouttes, la parole se libère parmi les personnalités.


Alessandra Sublet a par exemple raconté son baby blues, Laurence Boccolini l'épreuve psychologique de l'infertilité et de la fécondation in vitro, Frédéric Beigbeder son addiction à la cocaïne.


Ressentir une souffrance psychologique à un instant T, ne fait pas de vous un "fou" un ou une "faible". Ressentir cette souffrance, c'est être à l'écoute de soi. Vouloir trouver une solution, c'est avoir une attitude d'adulte responsable.


Et quand vous avez essayé toutes les solutions possibles à votre connaissance, peut-être que l'aide d'une ou d'un psychothérapeute peut être salvatrice.


Quand vous avez la grippe, vous posez moins la question: vous allez tout simplement consulter un médecin.


-« La psychothérapie, c’est pour les faibles ! »

On peut se sentir vulnérable, déprimé, « à bout de souffle », etc… à un instant T. Cela ne fait pas de vous des personnes vulnérables à vie. Consulter un psychologue est une attitude responsable vis-à-vis de sa propre personne (mais aussi de son entourage) et en aucun cas un signe de faiblesse.


-« Les psychologues, tous des charlatans ! »

Le psychologue clinicien est un spécialiste de la santé mentale, qui a suivi une formation de cinq ans minimum à l’université et obtenu un diplôme d’Etat. C’est une profession réglementée en France. Pour exercer, il faut avoir obtenu un numéro Adeli auprès de l’Agence régionale de santé (ARS).

-«Tu lis dans mes pensées ? »

On prête aux psychologues des dons qu’ils n’ont pas ! Par exemple imaginer que d’un seul regard, on puisse établir le profil psychologique de la personne en face de soi. Ou qu’avec l’aide d’une baguette magique, on puisse régler le problème ou trouver LA solution magique.

Non, ce n’est pas le cas, le psychologue n’est pas un … charlatan justement.

La psychologue s’appuie sur des évaluations scientifiquement validées au niveau international (questionnaires, entretiens, tests…) et des méthodes basées sur un corpus théorique également scientifiquement étayé.


- « C’est rien que du bavardage. Il suffit que j’en parle avec ma copine »

La parole soigne... quand elle est écoutée et entendue avec respect, empathie. Partager son mal-être, sa difficulté psychologique avec un proche est une première étape très importante.

Toutefois, cette étape peut ne pas suffire et l’écoute attentive, empathique, respectueuse et informée d’un spécialiste de la santé mentale, qui a la formation, les outils nécessaires, peut s’avérer nécessaire.


- « Mon problème n’est pas si grave ! »

Plus tôt vous vous adressez à un spécialiste de la santé mentale pour un problème psychique, une situation compliquée qui vous empêche de vivre pleinement votre vie, qui absorbe toute votre énergie (dépression, solitude, désordre alimentaire, licenciement…), plus vite vous trouverez une solution pour aller mieux.

N’attendez pas le moment critique pour chercher de l’aide psychologique.


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